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Après-Guerre (1945-1980)
La guerre est finie. Le Japon est écrasé par deux bombes nucléaires qui causes des dégâts dont les conséquences ne sont alors que méconnues… Mais la littérature est toujours là et se relève de ses cendres…
La littérature se développe et montre pour la première fois les cicatrices laissées par la guerre. On découvre de jeunes auteurs qui sont devenus adultes pendant la guerre, qui ont été sur le front et qui vont écrire une fois libérés de la censure et auto-censure imposée par le milieu littéraire jusqu’en 1945.
On découvre notamment Shohei Ooka avec son journal d’un prisonnier de guerre qui marque le début de sa carrière littéraire.
La censure américaine remplace la censure japonaise mais principalement sur des sujets comme la pornographie ou des thèmes jugés comme subversifs, notamment en politique. Elle visait principalement les critiques envers les pays alliés et les Etats-Unis. Mais pour le reste, la littérature retrouve sa liberté.
La littérature japonaise obtient sa consécration internationale en 1968. Le premier prix Nobel japonais est désigné et il s’agit de Kawabata Yasunari pour son livre Tanpopo, Les pissenlits...
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Liste des ouvrages et auteurs
ENDŌ Shūsaku
KAWABATA Yasunari
KOMATSU Sakyō
MISHIMA Yukio
NOSAKA Akiyuki
SAWAKO Ariyoshi
YAMADA Fūtarō
TAKAGI Akimitsu
YOSHIMURA Akira
Je tiens à préciser que les avis que vous lirez dans les articles suivants n'engagent que moi. Chaque lecteur est libre d'avoir son propre avis sur une œuvre ou un auteur. Car l'Art dans toutes ses représentations est quelque chose de très subjectif.
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Par melanie07 le 16 Avril 2023 à 11:25
Quelques mots sur le livre...
Ce roman de Mishima Yukio est sorti en 1956 et a été traduit en français en 1961. L'auteur s'est inspiré sur un fait divers qui a marqué l'histoire du Japon. En 1950, un jeune moine du temple bouddhiste met le feu au Pavillon d'Or, un bâtiment qui avait été construit avant 1400.
L'histoire...
Mizoguchi est passionné, voire même totalement fasciné par le Pavillon d'Or dont il entend parler depuis sa plus tendre enfance. Etant lui-même laid et bègue, il fait une fixation sur ce temple qui, pour son père, représente le summum de la beauté. Mais lorsqu'il le voit de ses yeux pour la première fois, la déception est à la hauteur de ses rêves qui en faisaient un bâtiment d'une beauté moins formelle.
A la mort de son père, il devient novice au temple. Sa fascination pour le temple se développe malgré sa déception et il rêve désormais d'en devenir le Maître ou le destructeur...
Mon avis...
C'est le premier roman de Mishima que j'ai lu et je l'ai trouvé superbe. J'en avais entendu parler pendant mon voyage au Japon en 2015. Alors que j'étais devant, l'une des voyageuses de mon groupe m'a expliqué qu'il avait été détruit dans les années 1950 puis reconstruit et qu'un livre racontait cet incendie.
La traduction retranscrit une écriture élégante et fluide. L'auteur se concentre sur le ressenti de Mizoguchi et nous fait découvrir petit à petit l'évolution de sa pensée. Comment il passe de l'image qu'il avait du Pavillon d'Or à ce qu'il en voit en vrai, puis comment sa déception se transforme en passion et en détermination à détruire ce qui ne doit être qu'à lui dans son imaginaire.
C'est un livre d'autant plus passionnant qu'il raconte un événement qui a vraiment eu lieu en nous plaçant dans la tête de celui qui l'a commis. Mishima signe ici un véritable chef d'œuvre qui deviendra un des grands classiques de la littérature japonaise et mondiale.
En bref...
Les + :
-Traduction qui retranscrit magnifiquement l'écriture de Mishima.
-Histoire passionnante.
Les - :
Je ne vois aucun point négatif.
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