6 H 00 – Tokyo, Japon

 

Je me réveille après une première nuit reposante.

Je suis au Japon !

Je ne peux qu’ouvrir les yeux avec un grand sourire. Quel bonheur d’être dans ce pays dont je rêvais depuis des années ! Je vais pouvoir commencer à le visiter et découvrir un peu plus sa culture et ses paysages de mes propres yeux !

Je me lève pour m’habiller… et tombe aussitôt au sol !

Avec l’excitation, je n’ai pas fait attention que ma jambe droite était engourdie. J’avais pourtant l’impression de la sentir, mais elle ne m’a pas porté… Je masse donc un peu ma jambe pour aider le sang à mieux circuler et une paire de minutes plus tard, je me relève et m’habille.

 

J’ouvre les rideaux pour découvrir un grand ciel bleu qui accroit ma bonne humeur. La journée va être sublime ! Tout en découvrant la vue que j’ai de ma chambre (pas très fameuse car elle donne surtout sur des logements), je mange une partie de mes gâteaux et bois un peu d’eau. Je n’ai pas très faim, comme tous les matins en ce moment. Mais je me force à manger. Je vais passer la journée à marcher, alors il ne faut pas que je sois en manque de sucre !

Après ce rapide petit déjeuner, je vais profiter du lavabo qui se trouve dans le coin toilette de l’étage pour me brosser les dents et me passer un petit peu d’eau sur le visage.

Puis, je vais chercher mes affaires, ferme ma chambre et descends silencieusement pour rejoindre l’entrée et me chausser.

 

6 H 55

 

Je quitte la Guest House de Senkawa pour ma première journée d’excursions !

Je reprends le chemin de la veille en sens inverse et tente de retrouver mes repères. Au bout de quelques minutes, je ne vois toujours pas trace du kombini qui me servait de repère. Comprenant que je me suis trompée de chemin à un carrefour, je fais demi-tour et retrouve rapidement la bonne route.

J’arrive sans autre problème à la station de Métro !

 

7 H 02 – Gare de Senkawa

 

Mon guide des lignes en main, je suis les panneaux indicateurs avec des indications écrites en romaji (l’écriture occidentale) et trouve très vite le bon train. Je monte dans le métro, ligne Yurakucho, en direction de la gare d’Ikebukuro, un trajet de 4 minutes. Puis, je monte dans la ligne Yamanote en direction de la gare de Shinagawa.

Et là, c’est le choc !

La rame est déjà bien remplie. J’avais oublié qu’on était lundi matin. Forcément, 7h, c’est l’heure de pointe des travailleurs japonais. Je monte donc pour cette première expérience japonaise !

 

A chaque station, de plus en plus de monde entre dans la rame, et tous les passagers se serrent un peu plus. Bientôt, je me retrouve à la porte opposée à celle qui m’a permis d’entrer dans le wagon. A chaque arrête, de nouveaux passagers montent alors qu’on a l’impression que plus personne ne peut tenir dans le train. Et pourtant, nous y arrivons. Il suffit de se serrer et de se faire le plus petit possible. Très peu sortent à ces stations intermédiaires. J’imagine que la majorité des passagers va descendre à une gare plus importante, comme Shibuya par exemple.

Pas un seul mot, pas un seul son indiquant que les passagers sont mécontents d’être poussés au fond du train. C’est impressionnant. Mis à part les bruits du métro sur les rails et le vent qui souffle, on n’entend personne !

 

Arrivée à mi-chemin, je sens la nausée qui monte. Une odeur à laquelle je ne suis pas habituée me monte au nez. Je profite de l’arrêt du train à une station ouverte pour descendre. Heureusement, la porte s’ouvre du côté où je me trouve.

Je descends pour prendre un bon bol d’air et prends quelques minutes pour faire passer la nausée. Je ne sais pas trop à quelle station je me suis arrêtée, mais je laisse deux rames passer avant de reprendre mon chemin.

Cette fois, je prends le parti de respirer par la bouche pour ne pas me retrouver de nouveau mal.

 

8 H – Gare de Shinagawa

 

Je descends enfin de la rame de métro, ainsi qu’un bon nombre des voyageurs.

Je suis fière de moi ! Moi qui habite une petite ville où il n’y a pas de métro et où je ne prends plus le bus depuis plusieurs années, je ne me suis pas perdue une seule fois dans le métro alors que je suis dans une ville étrangère à l’autre bout du monde ! Bon, en même temps, le métro tokyoïte est assez simple d’utilisation je trouve.

 

Jetant un œil à mon carnet de voyage, je cherche le point de rendez-vous que je ne mets pas longtemps à trouver. Je m’arrête donc au pied de l’horloge, près de la porte centrale de la gare de Shinagawa.

En attendant que les autres participants du voyage et notre accompagnateur arrivent, j’observe le ballet des travailleurs dans la station. Ils vont tous d’un bon pas, sans se percuter malgré leur vitesse, connaissant par cœur le chemin à prendre. J’aime beaucoup observer les allées et venues des voyageurs dans les gares. Je ne sais pas trop pourquoi. Je ne pense à rien de spécial en les regardant, mais j’aime bien ce spectacle.

 

8 H 30

 

Le groupe est désormais au complet. 21 personnes. Cela fait un sacré monde à gérer !

Notre accompagnateur arrive à son tour et nous donne nos billets de train pour le trajet Tokyo – Kamakura. En nous emmenant vers la bonne voie, il nous explique qu’il ne vient pas avec nous. Une autre personne vivant à Kamakura nous attend sur place pour nous faire visiter la ville. Avant de nous laisser partir, il nous indique bien de descendre à Kita-Kamakura, et non à Kamakura, afin de retrouver notre correspondante.

 

8 H 35

 

Nous sommes dans le train et commençons à discuter en observant le paysage défiler.

Le train va à un bon rythme et son roulement commence à me bercer quand il ralentit et s’arrête. Pourtant, nous sommes encore loin de Kamakura. Cela ne doit faire que vingt minutes que nous sommes partis de Tokyo. Une annonce indice alors que le train est momentanément immobilisé en raison d’un accident de personne…

Nous prenons donc notre mal en patience, espérant que la situation va pouvoir s’arranger rapidement et que cet accident de personne n’est pas trop grave. Je ferme les yeux quelques secondes et je ne me rends pas compte que je m’endors.

 

Lorsque je me réveille, le train a déjà repris sa route et nous ne sommes plus très loin de notre destination. Cette petite sieste m’a fait du bien après mon premier voyage en métro à l’heure de pointe ! Et je ne devais pas être encore totalement reposée du vol depuis Paris.

 

10 H 20 – Gare de Kita-Kamakura

Nous voici enfin arrivés avec une heure de retard sur notre planning ! Notre guide, une Française installée au Japon, est nerveuse à notre arrivée et nous lui expliquons la raison de notre retard. Forcément, cela va réduire son champ d’action et elle nous dit que nous devrons essayer de rattraper notre retard.

Dès qu’elle a vérifié que le groupe est au complet, elle nous fait signe de la suivre pour débuter notre visite de la ville ! De mon côté, je commence à m'émerveiller des arbres en fleurs qui nous accueillent !

 

10 H 30 – Temple Engaku-ji

 

Il ne nous faut qu’une minute et une cinquantaine de mètres à parcourir depuis la gare pour arriver à notre premier point de visite : le Temple Bouddhiste Engaku-ji.

La particularité des temples bouddhistes est qu’ils ne sont pas composés d’un bâtiment unique mais forment des complexes étendus sur des surfaces impressionnantes. On y trouve un nombre plus ou moins important de bâtiments, chacun ayant sa spécificité, des jardins, des allées pour se promener. Ce sont des lieux incroyables à voir.

 

Nous suivons notre guide et entrons dans le Temple, écoutant ses explications sur le bouddhisme et ses différents courants, dont le Zen est très représenté au Japon. Tout en l’écoutant, j’admire paysages et bâtiments, me délectant des cerisiers en fleurs ! J’ai bien choisi mes dates de voyage on dirait !

Les immenses bâtiments en bois sont impressionnants et je m’émerveille à chaque découverte. Nous entrons dans certains d’entre eux, en retirant nos chaussures pour avancer en chaussettes sur les sols en bois d’une propreté incroyable. C’est donc chaussures en main que je visite les différents bâtiments et prends des photos des statues. Deux jeunes femmes en kimono me précèdent. Elles sont l’image même que je me faisais du Japon. Délicates, belle et calmes.

 

11 H 10

 

Alors que nous en sommes à la moitié du parcours dans le Temple, les deux femmes en kimono s’arrêtent près d’un cerisier en fleurs et se mettent à poser à son pied pour se prendre mutuellement en photos. Avec une gentillesse incroyable, elles acceptent également que nous les prenions en photo sous l’arbre fleuri. Quel plaisir et quel spectacle ! Je ne suis au Japon que depuis quelques heures, mais je sais déjà que la photo que je suis en train de prendre sera celle que je préférerai de tout mon séjour ! Une représentation quasi anachronique, une Japonaise en kimono admirant un cerisier en fleurs…

Cette journée est déjà parfaite pour moi !

 

11 H 50

 

 

 

Je découvre alors une petite particularité bien sympathique du Japon : ses plaques d'égouts décorées ! Il y en partout, dans toutes les villes, et certaines sont justes sublimes ! N'hésitez pas à en faire une collection photographique, cela vaut le coup !

 

Après avoir continué notre visite du Temple, nous revenons à son entrée. Avec quelques autres voyageurs, je parviens à convaincre notre guide de nous laisser quelques minutes pour acheter un souvenir à la boutique ouverte sur l’extérieur. Il n’y a presque personne, cela ne prendra pas longtemps.

Nos achats faits, nous poursuivons notre chemin à travers les rues de Kamakura, croisant même une file de collégiens en uniformes ! Plus cette journée avance et plus elle gagne en perfection !

 

12 H 10 – Temple Bouddhiste Kenchō-ji

 

1.2 Km et 16 minutes plus tard, nous arrivons à un second Temple Bouddhiste, le Kenchō-ji.

Une fois la première porte passée, et en attendant que notre guide achète nos billets d’entrée, nous profitons pleinement de la grande allée de cerisiers en fleurs qui nous tend les bras ! L’endroit est superbe et fait rêver !

 

 

Puis nous avançons dans le complexe du temple, admirant à nouveau la beauté de ces anciens bâtiments en bois, ses statues, ses jardins… Notre guide nous octroie quelques minutes pour profiter du calme et de la vue qu’offre l’un d’eux et je m’assois un peu sur un banc pour admirer l’étendue d’eau devant moi. Je pourrais rester des heures assises ainsi. Je m’imagine très bien assise sur cette terrasse en bois, lisant un bon roman japonais, un thé matcha à portée de main… Ce serait le paradis !

 

Mais la pause est finie et nous continuons la visite !

 

12 H 55

 

A nouveau, nous réussissons à grapiller quelques minutes pour acheter des souvenirs. Notre guide en profite pour appeler le restaurant où elle a réservé pour le déjeuner afin de les informer de notre retard et de s’excuser.

 

Nous reprenons vite la route vers la suite de notre programme !

 

13 H 05 - Tsurugaoka Hachiman-gū

 

10 minutes de marche et moins de 800 mètres plus loin, nous entrons dans notre premier Sanctuaire Shinto : le Tsurugaoka Hachiman-gū.

Nous nous étonnons lorsque notre guide nous fait passer à côté du Torii, la porte traditionnelle d’entrée des sanctuaires. Elle nous explique alors qu’il y a un Torii à chaque entrée / sortie du sanctuaire et que la tradition veut que l’on ressorte par le même Torii que celui par lequel on est entré. Sans cela, vous pouvez vous retrouver piégé dans le monde des esprits et ne plus en sortir !

 

A l’entrée se trouve également un grand bassin où coule une eau limpide. Plusieurs louches en bois s’y trouvent. C’est le chōzuya, le bassin de purification. Avant d’aller plus loin, il faut se plier au rituel de purification. En prenant l’une des louches, on prélève de l’eau dans le bassin, on en verse dans la main gauche pour la laver, puis dans la main droite. C’est ensuite autour de la bouche d’être purifiée, donc on prend un peu d’eau que l’on recrache au pied du bassin (surtout pas dans l’eau pure hein !) et pour terminer, on laisse couler ce qui reste d’eau dans la louche sur son manche afin de purifier l’objet que l’on vient d’utiliser.

Je me plie à ce rituel avec plaisir. L’eau est fraîche et cela fait du bien car il fait une température de plus en plus chaude depuis que nous sommes arrivés.

 

Le sanctuaire est très différent des temples que nous venons de voir. Il y règne une ambiance plus active et il porte des couleurs vives ! Alors que les temples bouddhistes restaient dans des tons très naturels, le bâtiment du sanctuaire est rouge vif !

Des Japonais sont là en famille pour prier les Kami, les divinités shinto.

 

Lorsque l’on arrive sur la place du sanctuaire, nous avons une vue plongeante sur la ville et une immense allée de Torii ! Nous découvrons également de grandes étagères portant des barriques de saké, des offrandes des commerçants au sanctuaire.