?? H – En plein vol, quelque part dans le monde

 

C’est le matin !

Enfin… ce qui se rapproche le plus d’un matin quand on est dans un avion qui traverse les créneaux horaires depuis 8 bonnes heures… C’est perturbant de ne pas savoir quelle heure il peut être. En tout cas, les hôtesses ont informé les passagers qu’ils pouvaient rouvrir les volets des hublots. Et elles commencent à parcourir les allées avec leurs chariots repas.

C’est donc bien le matin !

Je regarde l’écran. Nous sommes quelque part au-dessus de la Mongolie. La capitale Oulan-Bator apparait sur la carte.

 

Au menu du petit déjeuner :

Nouilles sautées aux légumes (on avait le choix entre petit déjeuner asiatique ou occidental, mais les petits déjeuners salés ont souvent ma préférence en voyage !)

Croissant avec du beurre

Salade de fruits

Yaourt

Thé

 

Un petit déjeuner bien consistant pour tenir tout le reste de la matinée ! Car nous avons encore quelques heures de vol devant nous avant d’arriver à Tokyo.

 

L’excitation remonte au fur et à mesure que nous nous approchons de Shanghai sur l’écran de vol. Notre aéroport d’escale n’est plus très loin. Ce sera un passage éclair en Chine. Peut-être qu’un jour je m’organiserai un petit séjour dans cet immense pays. Il y a certaines choses que j’aimerais voir de mes propres yeux.

 

Ça y est, l’avion fini par entamer sa descente !

 

6 H 45 – Shanghai

 

Premier pied posé en Chine !

 

Nous venons de parcourir 9 670 Km en 11 heures et nous arrivons à l’autre bout du monde. L’excitation est toujours là. Heureusement car sinon, je crois que je n’aurais pas pu tenir sur mes jambes. Levée à 6 heures du matin, partie à 12h25, en ajoutant à cela 11 heures de trajet… J’étais donc réveillée depuis 18 heures avec quelques brefs moments de sommeil pendant le vol… En France, il serait environ 23h… L’heure de se coucher… Mais le voyage n’est pas terminé !

 

Nous nous dirigeons aussitôt vers le hall de l’aéroport, depuis le tarmac. Nous avons quelques démarches à faire avant de pouvoir prendre notre prochain avion. Mais lorsque nous entrons dans le bâtiment, nous sommes un peu perdus… Il n’y a pas beaucoup d’indications sur l’endroit où nous devons aller et personne pour nous indiquer le chemin à suivre…

Nous finissons quand même par trouver où nous diriger et arrivons dans une salle avec un comptoir… Mais toujours personne…

Et aucun moyen d’appeler quelqu’un.

Nous commençons à nous inquiéter, mais au bout de quelques minutes, un agent finit par arriver. Tour à tour, nous présentons nos billets et nos papiers d’identité. Et tour à tour, il nous fait signe, silencieusement, de nous diriger sur notre droite.

Nous arrivons dans une nouvelle zone de contrôle douanier. La barre de portiques est immense ! J’ai l’impression de ne pas en voir le bout ! Et il y a un monde fou malgré l’heure matinale. Heureusement, les agents des douanes sont efficaces et je passe rapidement les contrôles sans soucis.

 

Nous voilà de nouveau dans une zone Duty Free ! Nous rejoignons le hall dans lequel se trouve notre porte d’embarquement pour notre correspondance et en attendant, avec quelques autres passagers, je fais le tour des boutiques. Certaines font très envie ! Mais je préfère acheter mes souvenirs japonais au Japon.

 

Une fois ce petit tour fait, je vais m’asseoir avec mes autres camarades de voyage et nous discutons. Je découvre davantage d’autres personnes du groupe avec qui je commence à bien m’entendre. Nous avons d’ailleurs plusieurs activités en commun pendant le séjour.

 

Une voix puissante retentit alors dans l’aéroport : OOOSAKAAA !

D’abord surpris, nous découvrons qu’il s’agit d’un agent de l’aéroport qui appelle les derniers passagers pour le vol en direction d’Osaka. Sa voix grave et forte n’a besoin d’aucun micro et cela nous amuse beaucoup ! La surprise passée, nous en rions un bon moment, fascinés par la force vocale de cet homme.

 

Et enfin, c’est notre tour d’embarquer ! Nous faisons donc la queue près du guichet, présentons nos papiers et montons à bord d’un appareil plus petit. A nouveau, je suis dans la rangée du milieu, à gauche. C’est amusant !

 

10 H 00

 

Décollage !

Et cette fois, c’est bien en direction du Japon que nous allons !

La prochaine fois que je poserai les pieds au sol, je serai à Tokyo. Plus que 2h50 à patienter !

A ma grande surprise, on nous apporte un nouveau plateau repas, qui sera l’équivalent de notre déjeuner.

 

Au menu :

Entrée : Salade de légumes

Plat : Riz blanc et porc en sauce, avec des épinards

Dessert : Pâtisserie au thé vert, brioche avec beurre et barre chocolatée

Thé

 

Il n’y a pas à dire, les vols long courrier, c’est quand même quelque chose !

On nous apporte également des documents à compléter avant notre arrivée à Tokyo et qui seront à remettre aux agents des douanes à l’aéroport. D’abord un peu perdue car je ne m’attendais pas à devoir remplir d’autres papiers, je sors un stylo de mon sac et les lis attentivement. Ils ne sont finalement pas très compliqués à remplir, mais je n’ai pas encore terminé qu’on nous demande de relever nos tablettes pour la phase d’atterrissage !

 

Le pilote débute ses manœuvres, l’avion descendant vers le sol… et je sens mon déjeuner qui lui, a décidé de suivre le chemin inverse et de remonter à la surface…

Heureusement, il y a toujours des sacs prévus pour ce genre de cas dans les avions !

 

13 H 50 – Tokyo, Japon

 

Après 2 heures de vol et 1 971 kilomètres parcourus depuis Pékin, nous arrivons à l’aéroport de Tokyo Narita à 13h50, heure locale.

 

L’avion s’arrête, à mon grand soulagement ! Mais je me sens gênée d’avoir été malade. C’est la première fois que cela m’arrive en avion. Je retiendrai de ne pas manger moins de deux heures avant un atterrissage pour le retour !

Nous descendons enfin et nous voilà au Japon ! Nous grimpons dans un petit bus qui nous emmène jusqu’à l’aéroport.

 

Quelle joie d’être enfin arrivée au Japon ! Il n’y a eu aucun retard ! Il est encore tôt et si les formalités douanières ne prennent pas trop de temps, comme prévu sur notre planning, j’aurai une bonne partie de l’après-midi pour visiter le quartier où je vais vivre pendant la première et la dernière semaine de mon séjour !

Je fais la queue avec mes camarades et j’en profite pour terminer de remplir le document à remettre aux douaniers. Lorsque j’arrive devant le comptoir, l’agent me salut et je lui dis bonjour en japonais (je connais au moins les politesses d’usage !) avant de lui tendre mes papiers : passeport, billet d’avion et documents remplis.

Il me fait passer devant un petit appareil photo et prend mes empreintes. Puis, avec un léger sourire, il me salut et me montre vers où me diriger.

 

J’arrive dans la salle de récupération de mes bagages. Le premier arrive assez vite et je croise les doigts pour que le second suive le même chemin. Et oui ! Je vois mon second bagage sur le tapis ! Je le récupère et suis les autres voyageurs vers la dernière zone de contrôle avant de pouvoir quitter l’aéroport.

Mes bagages et moi-même sommes rapidement contrôlés par un autre agent japonais.

 

Puis, je me dirige vers le hall de l’aéroport. Derrière de grands panneaux se trouve toute une masse de gens qui viennent chercher des voyageurs. C’est impressionnant ! Je repère rapidement des panneaux ALJ et vais me présenter à nos accompagnateurs qui me souhaitent la bienvenue et me demandent si mon vol s’est bien passé. Certains sont français, d’autres japonais. Ils ont tous l’air très sympathique !

 

Nous nous écartons un peu pour ne pas encombrer la zone d’arrivée et nos guides nous donnent une pochette « kit de survie ». A l’intérieur :

-un stylo souvenir de l’association

-deux livrets d’accueil avec toutes les indications nécessaires pour trouver les points de rendez-vous des différentes excursions

-une fiche récapitulative avec le nombre de voyageurs par excursion

-un Japan Rail Pass à faire valider et la fiche explicative avec la demande de validation en japonais à présenter dans une gare

 

Dans mon kit il y a en plus :

-mon pocket wifi

-mon billet pour le musée Ghibli

-mon billet pour Universal Studio

-mon billet pour le bus navette de retour en avril

 

L’un des accompagnateurs m’informe que mes billets pour Disney n’arriveront que début avril et me seront alors remis à ce moment-là.

C’est plutôt bien organisé je trouve. Bon, je n’ai pas de comparatif possible, étant donné que c’est mon premier voyage organisé !

 

Nous commençons à former les groupes en fonction des logements choisis. L’un des accompagnateurs fait l’appel… Ah… Il manque quelqu’un. Est-ce que l’un de nous le connait ? Il s’appelle Thomas. Est-ce qu’on l’a vu monter avec nous à Shanghai ? Et à Paris ?

Personne n’est capable de répondre… L’un des membres de ALJ va vérifier s’il n’est pas resté bloqué aux douanes…

 

En attendant que la lumière soit faite sur ce passager manquant, nous nous installons comme nous le pouvons. La fatigue commence à retomber et mon dos me tire un peu. J’essaye de m’asseoir sur ma valise mais il est difficile de trouver une position confortable.

 

Le temps passe… Et je vois s’écouler le reste de l’après-midi… C’est loupé pour la visite du quartier où je vais loger…

 

16 H 20

 

Le voyageur égaré n’a toujours pas été retrouvé.

Finalement, les groupes qui ne sont pas concernés par ce passager prennent la route en direction de leurs logements avec leurs guides. Le groupe de la Guest House est restreint : nous sommes 3 voyageurs à avoir fait ce choix.

Notre guide nous emmène en direction du SkyLiner, le train qui nous amènera vers le métro.

 

Notre guide nous propose de récupérer dès maintenant une carte Suica, un pass de transport qui nous permettra d’utiliser aussi bien le métro que le bus à Tokyo. Et l’avantage, c’est que cette carte sera également utilisable à Kyoto ! Autre bénéfice, elle peut servir de porte-monnaie électronique dans les kombini, les supérettes japonaises.

 

16 H 50

 

Nous nous installons dans ce train propre et spacieux. Il va malheureusement trop vite pour que nous puissions admirer le paysage. Mais ce n’est pas grave. Nous en profitons pour discuter avec notre guide qui, pour nous souhaiter la bienvenue, nous offre une carte postale avec un petit mot et un origami en forme de grenouille, un animal porte-bonheur au Japon ! Je suis touchée par cette charmante attention !

 

17 H 43

 

Nous arrivons au métro japonais.

Heureusement, un dimanche soir il n’y a pas trop de monde, ce qui nous permet de ne pas nous retrouver coincés à cause de nos bagages.

 

18 H 03 – Senkawa

 

Nous ressortons de la rame et prenons l’escalier permettant de rejoindre la surface. Pas d’ascenseur malheureusement… Mais ce n’est pas grave. Je suis tellement contente d’être au Japon que je pourrais porter mes bagages pendant encore un bon moment !

Une fois dans la rue, notre guide cherche son chemin mais ne trouve pas la direction à emprunter. Elle appelle donc le référent des membres français de la Guest House et celui-ci nous rejoint quelques minutes plus tard à vélo.

 

Il nous salue et nous accompagne.

J’observe bien le chemin pour pouvoir m’y retrouver sans carte le lendemain, cherchant des points de repères faciles à retenir. L’un d’eux est un kombini. Le chemin n’est pas compliqué.

 

18 H 20

 

Et nous voilà arrivés à la Guest House ! C’est un bâtiment de style un peu ancien et j’aime déjà beaucoup les lieux. Nous retirons nos chaussures et les mettons dans les casiers aux numéros de nos chambres dont notre référent nous donne les clés. Puis, nous montons nos bagages.

La chambre est petite mais suffisante. Je ne m’y attarde pas et redescends pour la visite des lieux et l’explication des règles de vie.

 

Il s’agit en fait d’une sorte d’auberge de jeunesse, mais en beaucoup plus calme. La plupart des personnes qui vivent là sont des étudiants ou des travailleurs étrangers. Il est donc important de respecter le calme du lieu de vie pour permettre le repos de chacun.

Notre référent nous fait visiter et nous montre les douches (communes, mais chaque douche est bien séparée par des murs et des portes pour préserver l’intimité), la buanderie et la salle commune avec le coin cuisine, le salon et les règles de tri des déchets. Quelques règles aussi pour l’arrivée du courrier si nous en attendons.

 

C’est très bien organisé et je sais déjà que je vais me plaire dans cette guest house.

 

19 H 00

 

Une fois toutes les règles bien comprises, avec les deux autres membres de mon groupe de voyage, je vais au kombini. Nous allons acheter notre dîner et commençons à faire l’expérience du Japon. C’est très amusant de parcourir les petites allées de ces supérettes. On y trouve de tout ! Alimentation, produits de beauté, mais aussi des chemises et des cravates pour les travailleurs qui auraient un problème de dernière minute.

A la caisse, la vendeuse nous donne des baguettes pour nos repas et nous voyons qu’il est aussi possible d’y acheter des repas chauds.

Il y a vraiment tout ce qu’il faut ici !

 

Nous rentrons à la Guest House et nous installons dans la salle de repas tout en discutant.

Pour moi, ce sera Onigiri et nouilles, avec une bouteille d’eau.

 

J’ai également acheté une boite de gâteaux pour le lendemain matin. Des pockys, l’équivalent de nos mikados.

 

Le repas terminé, je file dans ma chambre pour brancher mon pocket wifi et le mettre en charge. Je récupère dans ma valise ma trousse de produits de beauté et un pyjama puis vais me doucher. Ce que ça fait du bien de sentir l’eau chaude couler sur mes muscles raidis par cette journée de voyage !

 

20 H

 

Totalement détendue et heureuse, je rejoins ma chambre et ferme derrière moi. Je tire le rideau, il fait déjà bien noir dehors et m’installe pour découvrir un peu plus ma chambre. Elle est toute en longueur, avec un lit à l’occidental, un petit coin bureau avec une chaise et une petite table de nuit, un coin penderie.

Mon pocket wifi en charge, j’allume ma tablette et me connecte à Internet. J’envoie enfin mon premier e-mail à mes parents depuis le Japon. Il y a 7 heures de décalage, il est donc aux environs de 13h en France. Je leur raconte tout ce qui s’est passé ces deux derniers jours.

 

J’éteins ma tablette et la range dans mon sac à dos que je prépare pour le lendemain. Puis je mets en route l’alarme de mon téléphone portable pour le matin.

J’éteins la lumière et me couche, le sourire aux lèvres.

Epuisée par le voyage, l’excitation et le peu de sommeil de ces deux derniers jours, je sombre rapidement dans un sommeil réparateur !

 

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