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Période Edo (1600-1868)
La période d’Edo est la plus longue période de paix connue par le Japon. Elle débute aux alentours de 1600, après la grande bataille de Sekigahara qui met fin aux conflits entre les différentes régions. Le clan Tokugawa unifie le pays de manière définitive et signe une ère de calme qui sera très favorable aux arts.
On voit se développer de nouvelles formes théâtrales, comme le Bunraku, le théâtre de marionnettes. Inspiré du Joruri dont l’une des plus célèbres pièces retracera l’épopée des 47 rônin, ce théâtre se développe notamment avec les pièces de Monzaemon Chikamatasu (considéré comme le Shakespeare japonais). Il participe également au développement du Kabuki suite au déclin du Nô.
On voit également se développer la publication de guides touristiques qui sont de plus en plus appréciés. En effet, étant donné que la paix est revenue, il est possible aux Japonais de découvrir leur pays en prenant moins de risque. L’un des guides les plus connus a été écrit par un ancien Ronin, un samourai sans maître, considéré comme l’un des auteurs les plus talentueux de cette époque : Asai Ryoi.
Au cours de l’ère Genroku, on voit se développer des activités qui vont permettre de démocratiser la littérature. Notamment l’arrivée de l’imprimerie ou la création de libraires et d’éditeurs. Tout cela suit un accroissement important de l’instruction des différentes couches de la population.
Les récits de littérature populaire se développent. Ils adoptent généralement un ton moralisateur, comme nos contes. Mais on assiste aussi à une première ouverture de la littérature sur le monde occidental. Les fables d’Esope est le premier ouvrage européen à être traduit en japonais et disponible pour tout le monde.
Enfin, l’auteur Arai Akuseki publie un texte autobiographique qui sera considéré comme le texte fondateur de l’autobiographie moderne.
Chose assez étonnante en ces temps de paix où le travail des samouraï en tant que guerrier se réduit comme peau de chagrin, on voit fleurir des ouvrages sur la voie du samourai. Le traité des 5 roues par exemple. Ou encore le Hagakure. Deux ouvrages considérés comme les fondements de la doctrine samourai et pourtant écrits alors que cette classe guerrière devient de moins en moins utile. Mais ces ouvrages doivent également permettre aux samourais et à leurs descendants de ne pas oublier l’importance de suivre les ordres de leur maître et de ne pas oublier leur devoir. Certains ouvrages vont même expliquer aux samourai comment évoluer en temps de paix, passant du simple guerrier au secrétaire lettré de ses maîtres pour pouvoir continuer à servir.
Pendant cette période, deux courants vont s’opposer :
– Les partisans du Rangaku, les études hollandaises, vont chercher à se servir des traités occidentaux pour améliorer leurs propres études. Ils voient dans ces nouveaux écrits qui leur parviennent un moyen de poursuivre leur ascension culturelle.
– Le mouvement des études nationales cherche au contraire à recentrer la culture japonaise sur ses classiques en les étudiant afin de renforcer la culture purement japonaise...
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Liste des ouvrages et auteurs
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