Qu’est-ce qui m’a décidé à partir ?

J’avais vécu une année 2013 un peu tendue à la suite d’un grave problème de santé.

2014 se profilait beaucoup mieux et je commençais à poser les bases d’un véritable projet de vie : quitter le domicile familial pour prendre mon indépendance. A 26 ans, je pensais qu’il était temps. J’avais un travail, une voiture, un revenu suffisant pour vivre seule. Et un besoin de plus en plus prononcé de m’envoler.

Les voyages au Japon étaient dans un coin de mon esprit, mais un coin assez éloigné car j’imaginais qu’il fallait un budget plus que conséquent pour pouvoir ne serait-ce que s’y rendre et s’y loger.

Un jour en début d’année 2014, en discutant de séjours atypiques avec d’autres membres de ma famille, je suis allée sur des sites de voyages organisés par curiosité et j’ai tout simplement tapé « Japon » dans la barre de recherche.

Et là, surprise !

Les prix de séjours organisés n’étaient finalement pas si catastrophiques, même pour une jeune active. J’avais une belle petite somme de côté pour mon projet « indépendance ». Si je piochais dans cette somme, cela reculerait mon départ de chez mes parents le temps de renflouer mon apport. Mais j’avais suffisamment d’argent pour partir et j’étais en mesure d’en mettre encore de côté suffisamment pour ne pas me retrouver démunie.

J’avais tout de même quelques scrupules.

Mes parents ne voyageaient jamais et j’avais peur qu’ils voient ce séjour comme une dépense inutile. Mais leur réaction a été beaucoup plus positive : il s’agissait de mon argent, celui que j’avais gagné en travaillant. Tant que cela restait dans mes moyens, ils n’y voyaient aucun inconvénient. Cela ne les dérangeait pas non plus que je vive plus longtemps chez eux. Et enfin, dernier argument qu’ils ont avancé : il valait mieux que je fasse mon voyage avant de déménager, car alors, je n’aurais peut-être plus les moyens de réaliser mon rêve (ou pas avant très longtemps).

Avec la bénédiction de mes parents, j’ai donc pris ma décision : je partirais au Japon l’année suivante !

Pourquoi l’année suivante ?

Eh bien, partir à l’autre bout du monde, cela ne s’improvise pas… Enfin… on peut toujours improviser si l’on est un adepte du sac à dos et de la tente. Mais j’avoue que j’aime avoir un minimum de confort et savoir au moins où je vais dormir chaque nuit lorsque je voyage. Alors, j’ai commencé à préparer mon premier séjour un an à l’avance.

C’était la première fois que je partais aussi loin et j’avais besoin d’être rassurée et de rassurer mes parents. Même pour un enfant de 26 ans, les parents s’inquiètent. Après tout, j’avais décidé de partir à l’autre bout du monde, dans un pays dont je ne maîtrisais quasiment rien du tout !